Sainte-Anne (Martinique)

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Sainte-Anne
Sainte-Anne (Martinique)
Mairie et église de Sainte-Anne
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Martinique
Département Martinique
Arrondissement Le Marin
Intercommunalité Communauté d'agglomération de l'Espace Sud de la Martinique
Maire
Mandat
Jean-Michel Gémieux
2020-2026
Code postal 97227
Code commune 97226
Démographie
Gentilé Saintannais
Population
municipale
4 478 hab. (2021 en augmentation de 5,02 % par rapport à 2015en augmentation de 5,02 % par rapport à 2015)
Densité 117 hab./km2
Géographie
Coordonnées 14° 26′ 21″ nord, 60° 52′ 44″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 200 m
Superficie 38,42 km2
Type Commune rurale et littorale
Unité urbaine Le Robert
(banlieue)
Aire d'attraction Fort-de-France
(commune de la couronne)
Élections
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Voir sur la carte topographique de Martinique
Sainte-Anne
Géolocalisation sur la carte : Martinique
Voir sur la carte administrative de Martinique
Sainte-Anne

Sainte-Anne est une commune française située dans le département de la Martinique.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Situé à l'extrême sud de la Martinique, Sainte-Anne présente de nombreuses plages de sable blanc, dont la célèbre plage des Salines, faisant un arc de cercle parfait et considérée comme une des plus belles plages des Petites Antilles. Elle présente également, plus à l'est, un secteur aride avec la savane des pétrifications et l'étang des Salines. Cette commune, pilote du tourisme durable, possède de très belles plages bordées de cocotiers, 22 km de rivage de sable blanc et eau turquoise qui en font de véritables paysages de cartes postales.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sainte-Anne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine du Robert, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[4] et 129 846 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Fort-de-France, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 28 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

La commune, bordée par l'Océan Atlantique à l'ouest, au sud et à l'est, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10],[11].

Toponymie[modifier | modifier le code]

La commune porte ce nom en souvenir du commandant de Sainte-Anne, défenseur de l’île contre les Anglais en 1808.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1690, une chapelle est édifiée pour les 700 habitants qui vivent autour d'une dizaine d'exploitations sucrières ; la culture de la canne à sucre couvre l'essentiel des terres cultivables. Elle est incendiée par les Anglais et reconstruite en 1730. La charmante église "Notre Dame" est détruite à nouveau, cette fois par un cyclone, en 1817. La reconstruction s'achèvera en 1829. En 1866, elle est agrandie et embellie. En 1991, la municipalité entreprend de gros travaux pour la rénovation du clocher. Elle a été restaurée en 1994 par la municipalité.

L'église Notre-Dame de Sainte-Anne est inscrite à l'inventaire des monuments historiques (c'est l'une des plus anciennes églises de la Martinique).

Le Calvaire qui escalade le morne derrière l’église est le lieu de culte le plus fréquenté à Sainte-Anne après l’église. Chaque année, en septembre, plus de 5000 pèlerins viennent y accomplir le pèlerinage de la Salette.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Rattachements administratifs et électoraux[modifier | modifier le code]

Sainte-Anne appartient à l'arrondissement du Marin et vote pour les représentants de l'Assemblée de Martinique. Avant 2015, elle élisait son représentant au conseil général dans le canton de Sainte-Anne, entité dont elle était le chef-lieu et unique commune.

Pour l’élection des députés, la commune fait partie de la quatrième circonscription de la Martinique.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune appartient à la communauté d'agglomération de l'Espace Sud de la Martinique.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Isambert Cléoron DVD puis UDR Conseiller général du canton de Sainte-Anne (1958 → 1970)
André Champvert DVD puis UDF Conseiller général du canton de Sainte-Anne (1970 → 1988)
Garcin Malsa DVG puis
MODEMAS
Professeur de biologie retraité
Conseiller général du canton de Sainte-Anne (1988 → 2015)
Vice-président du conseil général de la Martinique (2008 → 2011)
Conseiller régional de la Martinique (1990 → 1992)
en cours Jean-Michel Gémieux SE Chef d'entreprise
4e vice-président de l'Espace Sud Martinique (2014 → )
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Marché de Sainte-Anne.

Le taux de chômage, en 2011, pour la commune fut de 27.5 %[12].

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1961, premier recensement postérieur à la départementalisation de 1946. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

En 2021, la commune comptait 4 478 habitants[Note 3], en augmentation de 5,02 % par rapport à 2015 (Martinique : −5,28 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1961 1967 1974 1982 1990 1999 2009 2014 2019
2 8163 1203 0013 3603 8574 1314 7034 3184 444
2021 - - - - - - - -
4 478--------
De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Insee de 1968 à 2006[15] puis à partir de 2006[16])
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

Sports et loisirs[modifier | modifier le code]

Les équipements sportifs comprennent le stade municipal de Sainte-Anne et accueillent les clubs sportifs :

  • Inter de Sainte-Anne, football
  • Sainte-Anne Cap 110, handball

Anciens clubs : La Renaissance de Sainte-Anne, football (Champion de la Martinique de football en 1977, 1978 et 1979).. La Renaissance de Sainte-Anne a connu sa période de gloire durant la fin des années 1970 en remportant 3 titres de champion de la Martinique de football.

Pour la saison 2023/2024, les 2 équipes de football de la commune, le Santana Club et la Renaissance FC ont fusionné pour donner naissance à un nouveau club, l'Inter de Sainte-Anne.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Vue de l'église de Sainte-Anne depuis le chemin de croix
  • Ruines de l'habitation Crève Cœur, inscription au titre des Monuments historiques par arrêté du , les ruines de l'Habitation Crève-Cœur situées sur les parcelles 128 et 134 figurant au cadastre section K d'une contenance totale de 4 hectares (parcelle K 128, 3 ha dans sa partie nord-est, et parcelle K 134, 1 ha dans sa partie nord-est) délimitée par le chemin communal Cap Chevalier / Baréto[17]. Elles sont l'objet de restauration depuis plusieurs années[18].
  • Savane des pétrifications
  • Phare de l'Îlet Cabrits
  • Site Ramsar de l'étang des Salines[19],[20]
  • Habitation de Val d'Or dit le "Moulin de Val d'Or", inscription en totalité au titre des Monuments historiques par arrêté du , l'Habitation Va d'Or, située sur les parcelles 149, 152, 137 (extrême ouest) figurant au cadastre de la commune de Sainte-Anne, section C et les parcelles 602 (partie nord-est) et 603 (partie nord-ouest) figurant au cadastre de la commune de Sainte-Anne, section E d'une contenance totale de 80 a 90 ca[17].
  • Église Notre-Dame de Sainte-Anne, inscription partielle au titre des Monuments historiques par arrêté du , les façades et la toiture, à l'exception du clocher, de l'église de Sainte-Anne[21], située sur les parcelles 324 et 325 d'une contenance respective de 4 a 43 ca et 6 a 93 ca[17].
  • Habitation Les Anglais Des Grottes inscription au titre des Monuments historiques par arrêté du , les ruines de l'Habitation les Anglais des Grottes, situées sur les parcelles 19, 20 et 21 figurant au cadastre de la commune de Sainte-Anne, section C par arrêté préfectoral no 912656 du . Parcelle 19 - 54 a 20 ca Parcelle 20 - 11 a 50 ca Parcelle 21 - 14 a 30 ca[17].
  • Le chemin de Croix[22].

Plages[modifier | modifier le code]

Plage de Sainte-Anne

Sites naturels protégés[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Garcin Malsa, figure nationaliste et écologiste, maire de Sainte-Anne de 1989 à 2014 et conseiller général de 1988 à 1995 et conseiller régional de 1990 à 1992. En 1992, il crée le MODEMAS (Mouvement des démocrates et écologistes pour une Martinique souveraine), un parti nationaliste et écologiste. Il est aussi l'un des pionniers du Développement durable en Martinique et un ardent défenseur du (MIR) Mouvement International de la Réparation de l'esclavage dont il est le président. Sur le plan littéraire, Garcin Malsa est en 1992, l'auteur d'un essai politique intitulé "La mutation Martinique, orientations pour l'épanouissement de la Martinique". En 2008, il publie un autre essai "L'écologie ou la passion du vivant", préface de Patrick Chamoiseau et en 2009, Garcin Malsa publie "Lyannaj pour le changement".
  • Mickaël Malsa, né à Paris mais dont la famille est originaire de Sainte-Anne. Joueur de football professionnel évoluant au Real Valladolid en Espagne.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Unité urbaine 2020 du Robert », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  9. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  10. « La loi littoral », sur www.collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « INSEE Commune de Sainte-Anne (97226) », sur Commune de Sainte-Anne (97226)
  13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  15. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  16. pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021
  17. a b c et d « La Conservation des Monuments Historiques - Dac Martinique - Ministère de la Culture et de la Communication », sur www.culturecommunication.gouv.fr (consulté le )
  18. « Sainte-Anne : Ruines de l'habitation Crève-Cœur - Dac Martinique - Ministère de la Culture et de la Communication », sur www.culturecommunication.gouv.fr (consulté le )
  19. « Étang des Salines », sur Portail zones humides d'eaufrance (consulté le )
  20. « L'Etang des Salines, une reconnaissance bien méritée », sur France-Antilles (consulté le )
  21. « Eglise », sur www.pop.culture.gouv.fr (consulté le )
  22. zananas-martinique.com

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]